Naturopathie

Les Bains Dérivatifs

Une technique ancestrale au service de votre santé

Les bains dérivatifs, c’est quoi ?

Les Bains Dérivatifs est une technique qui consiste à combiner l’action de la fraîcheur à celle de la friction dans les deux plis inguinaux et sur le périnée dans le but de faire vibrer, rendre motiles les intestins et l’ensemble du fascia. Cette méthode aide le corps à évacuer les toxines et les mauvaises graisses. Le principe du bain dérivatif est de refroidir le pli de l’aine jusqu’à l’anus tout en gardant le reste du corps bien au chaud.

Un peu d’Histoire

Ce procédé permet de reproduire un phénomène naturel qui remonte au temps où l’homme vivait en harmonie avec la nature. Nos ancêtres marchaient de longues heures pour trouver de la nourriture et des vivres. Sous la chaleur, la sueur ruisselait sur son corps atteignant le bas ventre. Et le mécanisme de la marche permettait une légère friction au niveau du pli de l’aine.

Or de nos jours, la tendance s’est inversée : nous sommes moins actifs et nos vêtements trop serrés au niveau de l’entrejambe et particulièrement nos sous-vêtements, agissent dans le sens inverse de ce mécanisme naturel. Cela a provoqué une augmentation de notre température interne et donc un réchauffement au niveau de l’entrejambe, qui n’est pas sans conséquence pour notre santé.

Fin du 19ème siècle en Allemagne, Louis Kuhne, alors âgé de 17 ans, se découvre atteint de la maladie qui emporta son père à 27 ans et c’est à ce moment qu’il met en place la méthode qu’il baptise bain de siège à friction.

Cette pratique s’est popularisé en France, sous le nom de bain dérivatif, notamment sous l’influence des travaux de France Guillain.

Les bains dérivatifs : Comment ça marche ?

Le fait de maintenir cette partie du corps au frais, permet de réactiver les intestins ainsi que la membrane appelée fascia qui entoure tous les organes et muscles du corps. C’est dans cette membrane que sont stockées les graisses. Les bains dérivatifs permet de les remettre en circulation puis de les évacuer notamment par les intestins.

Nous pouvons distinguer deux sortes de graisses :

      • Les graisses fluides :  Les graisses fluides, dites brunes, constituent principalement le tissu adipeux situé juste sous notre peau qui assure des fonctions physiologiques utiles à l’organisme (la protection contre la chaleur et le froid, les réserves d’énergie, le transport des cellules souches adultes capables de réparer tous nos tissus, ainsi que des fonctions de nettoyage de l’organisme). Ce sont les graisses fluides qui chassent du corps les graisses épaisses. Le manque de ces graisses favorise l’installation des graisses épaisses dans le corps.
      • Les graisses épaisses : Ce sont des graisses de mauvaise qualité dues à notre mode de vie, à des aliments dénaturés et à une mauvaise mastication. Elles doivent être expulsées par les graisses fluides.

Le Dr Jean Minaberry (endocrinologue, diabétologue et nutritionniste à Bordeaux) a consacré une grande partie de son travail à l’étudier la nature et les fonctions de nos graisses, dans notre organisme.

A la lumière de son travail nous pouvons comprendre le fonctionnement des bains dérivatifs :

Lorsque le bol alimentaire arrive dans l’intestin grêle, il se divise en trois parties. L’une part vers la sortie (selles), la seconde dans les capillaires (sang) la troisième dans un système d’une seule pièce, le fascia. Le fascia circule dans tout le corps, passe partout, enveloppe os, muscles, organes, passe dans les moindres recoins de notre corps, sous la peau, avec des points de contact, des points d’échanges en tous lieux et se termine au niveau du côlon. Les graisses vont de l’intestin grêle jusqu’au côlon après avoir parcouru tout le corps et avoir rempli de multiples fonctions. ”

Les Bienfaits des bains dérivatifs

Cette fraîcheur entraîne la motilité du fascia et de l’intestin  provoquant l’expulsion des selles, mais aussi le déplacement, le cheminement dans tout le corps des graisses issues de la digestion. Les graisses fluides, dites brunes, sont indispensables pour la protection contre la chaleur et le froid, l’énergie, les réserves, la fonction hormonale, le transport des cellules souches adultes capables de réparer tous nos tissus, et enfin deux fonctions de nettoyage.

Les bains dérivatifs nous remet à l’écoute de notre corps. Il n’est pas rare qu’après quelques séances, nous délaissions naturellement les aliments riches en sucres et en graisses au profit de produits sains et physiologiques. En plus d’apporter un bien-être général, il raffermit le corps et harmonise la silhouette.

Le bain dérivatif est une technique qui consiste à rétablir la fraîcheur du périnée, comme chez tous les mammifères. Cette fraîcheur au périnée à une influence directe sur la musculature du périnée et de tout ce qui l’avoisine. Elle a une action immédiate sur la motilité de l’intestin et par conséquent sur celle du fascia qui transporte nos graisses. Cette fraîcheur a une action directe sur la fonction sexuelle des hommes et des femmes, sur la production quantitative  des spermatozoïdes et très probablement des ovaires. Cette fraîcheur a un rôle anti-inflammatoire puissant sur tout le corps.” (extrait du livre “ La Méthode de France Guillain ”)

Les bienfaits des bains dérivatifs sont donc nombreux et les plus visibles seraient :

      • Un remodelage progressif et harmonisation de la silhouette ;
      • Une régulation du poids ;
      • Une repigmentation progressive des cheveux qui pourraient retrouver partiellement ou totalement leur couleur d’origine ;
      • La réparation cutanée et capillaire ;
      • La fluidité du transit ;
      • La régulation de la température interne ;
      • L’activation des défenses immunitaires ;
      • L’apaisement du système nerveux.

De manière générale, les bains dérivatifs participent à la vitalité, à la régulation thermique et à l’immunité tout en favorisant la résorption de surcharges diverses, y compris les excroissances de peau et les lipomes.

Conseils pratiques pour faire les bains dérivatifs

Dans la pratique, pour faire les bains dérivatifs, il faut une éponge douce ou gant de toilette, de l’eau fraîche mais pas glacée, cela doit rester un moment agréable, et de quoi se couvrir afin d’être bien au chaud. Il suffit ensuite de passer de l’eau sur le pli de l’aine, l’entrejambe jusqu’au périnée avec l’éponge.

Le temps moyen du bain dérivatif est de 30 minutes, mais on peut augmenter le temps autant qu’on le souhaite du moment que cela reste agréable.

L’autre méthode, proposée par France Guillain, et un peu plus adaptable à notre mode de vie moderne, c’est la poche de gel. Une heure d’utilisation de poche de gel correspond à 10 minutes de bain dérivatif manuel. Il faudra donc l’utiliser trois heures par jour, mais on peut l’utiliser autant de temps qu’on le souhaite à condition de la changer dès que celle-ci commence à se réchauffer.

Pour combiner l’action de la fraîcheur et de la friction, la poche de gel peut être utilisée en marchant ou en vaquant à ses occupations.

Les contre-indications

Il existe très peu de contre-indication à la pratique des bains dérivatifs. Cependant dans certaines conditions il est déconseillé de le faire

Il convient donc de s’abstenir de faire le bain dérivatif, en cas de :

      • Grosse fatigue due à une longue maladie ;
      • Maladie en phase terminal (le bain dérivatif est dans ce cas inutile et risque d’affaiblir davantage la personne) ;
      • Suite à une opération et dans les six mois qui suivent celle-ci ;
      • Durant des règles, car ils peuvent provoquer des contractions utérines douloureuses ;
      • Les premières mois de grossesse et en cas de grossesse à risque.

Les bains dérivatifs remettant les toxines en mouvements, à l’intérieur du corps, il se peut qu’il y ait des effets indésirables au début de la pratique, qui vont varier d’une personne à une autre. Parmi les plus courants : boutons, besoin de dormir davantage, constipation, prise ou perte de poids, gonflement, irritabilité, émotions qui remontent à la surface… C’est tout à fait normal, ce sont des symptômes de détoxination.

Les bains dérivatifs : Est-ce une contrainte au quotidien ?

Cette technique peut sembler exiger des contraintes lourdes et un changement radical dans nos habitudes quotidiennes. Cependant l’utilisation des poches de gel facilite grandement la pratique des bains dérivatifs.

La seule contrainte à laquelle j’ai dû faire face c’est en effet, la poche de gel elle-même. Je m’explique.

La plupart des poches de gel que j’ai utilisé ne possèdent pas une forme anatomique. De plus, elles sont trop rigides une fois congelés ou alors la fraîcheur tient moins d’une heure. Or, l’intérêt c’est de pouvoir utiliser la poche tout en vaquant à nos activités. Afin de pouvoir combiner l’action du froid et de la friction. Si celles-ci empêchent la mobilité ou s’il faut les changer trop régulièrement, cela peut devenir vite une contrainte et décourager plus d’un.

Depuis quelques temps, j’ai pu expérimenter une nouvelle arrivée dans l’univers des bains dérivatifs : la poche de gel SŌKAI.

Les poches de gel SŌKAI ont su me séduire, autant par leur forme anatomique que par leur souplesse une fois congelées. De plus, je me suis sentie libérée de la contrainte temporelle des bains dérivatifs. En effet, la fraîcheur de la poche est maintenue pendant 1 heure.

Une sensation de froid intense peut se ressentir. Pour éviter ce désagrément il est conseillé d’envelopper la poche de gel dans un tissu avant toute utilisation. SŌKAIvous propose une alternative, à savoir des sous-vêtements adaptés. Ceux-ci possèdent un compartiment spécial où vous pouvez insérer la poche de gel. Ces sous-vêtement existent en version pour femme et pour homme.

Si on peut allier les bienfaits des bains dérivatifs avec le confort, c’est tant mieux ! Envie de tenter l’expérience ? Faites-vous un avis par vous-mêmes !

https://sokai.fr/

https://www.youtube.com/channel/UCX_DGf-gnFUWAChwa4XVEiQ

2 commentaires

  • cissou

    bonjour, je me suis faite opérée d’un occlusion intestinale par célioscopie il y a 2 mois et je souhaite commencer le bain dérivatif, ma question pourquoi attendre 6 mois et quels seraient les effets négatifs?

    • Ana PINTO CAETANO

      Bonjour Cissou,
      Merci pour votre question !
      Suite à une intervention chirurgicale, il est conseillé d’attendre 6 mois à 1 an avant de commencer ou reprendre la pratique des bains dérivatifs car le corps a besoin de repos pour une bonne cicatrisation.
      J’espère avoir répondu à votre question,
      Je vous souhaite une bonne journée.

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